Giochi dell'Oca e di percorso (by Luigi Ciompi & Adrian Seville)

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Jeux (Les) de la Phosphatine Falières
Nouveau Jeu de l'Oie illustré par Benjamin Rabier. Planche 16

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	primo autore:	Rabier Benjamin
	secondo autore:	Benjamin Rabier
	anno:	1906
	luogo:	Francia-Parigi
	periodo:	XX secolo (1°/4)
	percorso:	Percorso di 63 caselle numerate
	materiale:	carta (paper) (papier)
	dimensioni:	400X555
	stampa:	Cromolitografia
	luogo acquisto:	Francia
	data acquisto:	25-09-1990
	dimensioni confezione:
	numero caselle:	63
	categoria:	Igiene, Farmacia, Medicina
	tipo di gioco:	Gioco oca variante
	editore:	Devambez Grav. Imp. Paris
	stampatore:	Devambez Grav. Imp. Paris
	proprietario:	Collezione L. Ciompi
	autore delle foto:	L. Ciompi
	numero di catalogo:	385
	descrizione:	Gioco di 63 caselle numerate, spirale, antiorario, centripeto, realizzato da Benjamin Rabier per la "Phosphatine Falieres". Il gioco destinato ai bambini presenta le tipiche immagini create da Rabier e segue le regole classiche del gioco dell'oca: le caselle delle oche sono occupate dalle scatole di Phosphatine Falières. In alto a destra: "Planche 16"; in basso a destra firma dell'autore e data (1906). REGOLE: al centro. CASELLE: mute. REFERENZA 1 (D'Allemagne, pag. 227): "Nouveau Jeu de l'Oie de la Phosphatine Falieres par Benjamin Rabier (d.1906). Litho en couleurs. 34x50." REFERENZA 2 Nouveau jeu de l’oie illustré par Benjamin Rabier, série "Les jeux de la phosphatine Falières", Paris, Devambez (grav. impr.), 1906. Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, les grands magasins ont montré la voie, avec leurs catalogues et leurs chromos à collectionner. En 1905, Gustave Laguionie reprend la direction des grands magasins du Printemps et, décidé à moderniser le magasin, fait construire un nouveau bâtiment. En 1908, au moment de son ouverture, le Printemps produit un très beau jeu de l’oie, dont les cases représentent les différents rayons du magasin et les ascenseurs jouent le rôle du volatile. Deux ans plus tôt, la maison Falières (fondée en 1866) s’est offert les services de l’illustrateur Benjamin Rabier pour promouvoir son produit vedette, la phosphatine, une bouillie de céréales enrichie en phosphate de calcium et destinée à l’alimentation des nourrissons. Le jeu de l’oie (1906) s’insère dans une intense campagne de publicité, comprenant images à collectionner, puzzles et livres d’histoires. C’est surtout dans les années 1920-1930 que le recours au jeu de l’oie se généralise pour vanter les mérites de nombreux produits alimentaires comme les fromages Petits Gervais (1930, Arch. N°140.), la margarine Axa (1933, Arch. N°139.), l’huile Huilor (1935, Arch. N°115.), ou produits d’entretien comme la marque Gibbs (Arch. N°16) ou celle du Lion Noir (1930, Arch. N°94.). C’est en 1906 que Benjamin Rabier publie cette planche de jeux pour la Phosphatine Falières. Les images de l’illustrateur suscitent depuis plusieurs années l’engouement du public qui découvre chaque semaine ses histoires illustrées dans des journaux tels que "Le Rire" ou "Le Pêle-Mêle", "journal humoristique hebdomadaire", ou dans des périodiques pour enfants, comme "La Jeunesse illustrée". Le succès de ses dessins animaliers lui donne alors son surnom: "l’homme qui faisait rire et pleurer les animaux". Mais 1906 est aussi l’année d’une consécration par le livre, avec la publication de ses "Fables de La Fontaine" chez Jules Tallandier. Rabier travaille pour des secteurs très divers et sur de multiples supports: presse, livre, mais aussi imagerie scolaire, affiches, jouets, ou encore mobilier, images lumineuses pour lanterne magique, dessins animés, etc. La production publicitaire représente également une part importante de son activité (sa "Vache qui rit", lancée dans les années 1920 pour le fromage bien connu, est dans toutes les mémoires!). Parmi de nombreuses autres marques, l’illustrateur est sollicité par la Phosphatine Falières, une bouillie de céréales enrichies, le "meilleur des aliments réservés à l’enfance", selon le slogan de son producteur qui, pour le promouvoir, diffuse, sous forme d’affiches de format 56 × 40 cm, une série des Contes de la Phosphatine Falières, confiée à différents artistes. Rabier réalise le Conte n° 3, Briffaut le bon chien ou les bienfaits de la Phosphatine Falières en 1904, historiette publicitaire en 17 cases. Il produit aussi la planche n°16: ce jeu de l’oie. Comment Rabier s’empare-t-il de cet espace de jeu ? Promotion publicitaire oblige, le parcours est jalonné de boîtes de Phosphatine, que le dessinateur intègre dans des saynettes du quotidien enfantin: jouer avec la boîte, la faire rouler, la faire tomber, etc. La quasi-totalité des cases est néanmoins dédiée aux animaux. Autant de créatures échappées des livres de Rabier: pour ses productions publicitaires, le dessinateur réemploie en effet de nombreuses images, qui circulent ainsi de support en support, selon une pratique fréquente. La déclinaison des héros enfantins à succès est toujours aujourd’hui d’actualité et l’École des loisirs, par exemple, édite ainsi des jeux de l’oie issus de ses albums à succès, tels Cornebidouille. La réussite de ce jeu de l’oie dépasse cependant le réemploi. Rabier a travaillé à animer, littéralement, la planche de jeu. Il a expérimenté, pour les Fables de La Fontaine notamment, une très grande variété de mises en page dynamiques. Ici, il s’amuse à jouer de la forme des cases: étroites quand il s’agit de suivre le long cou du dromadaire, plus larges quand il faut y faire entrer les oreilles du cochon. Ces cases, il les imagine surmontées de deux petits lobes: ils lui permettent de créer des effets amusants avec les oreilles, cornes, crêtes de ses animaux (case 1, 21, 38, etc.). Mais, surtout, Rabier, fort de son expérience d’auteur d’histoires en images, très intéressé par le mouvement – que l’on pense aux lanternes magiques ou à ses réalisations de dessins animés – cherche à rompre l’isolement de chaque case en créant des petites séries, des regroupements, qui "font histoire" et participent à l’humour de l’ensemble: en 6 et 7, poisson et cerf partagent la même stupéfaction face à une scène invisible, extérieure au jeu; en 11 et 12, trompe d’éléphant et poisson gris deviennent cousins; en 46, 47 et 16, chacun, du plus petit au plus grand, rivalise de taches; en 48 et 49, l’un monte et l’autre descend, tandis qu’en 54 et 55, le chien, fataliste, semble soupirer devant la maladresse enfantine, etc. Déclinaison, donc, production publicitaire, mais aussi mise en mouvement, "mise en jeu", talentueuse, inventive, de cette planche, que Rabier explore en tous sens. (Emmanuelle Chapron, Cécile Vergez-Sans in "Jeu de l'oie: Histoire et métamorphoses". Exposition virtuelle.) Exhibitions: - "Oche, civette e dadi". La Collezione dei Giochi della Biblioteca Classense. Esposizione dal 20/12/2019 al 02/02/2020 a cura di Daniela Poggiali. Istituzione Biblioteca Classense RAVENNA - Comune di Ravenna. - "Jeu de l'oie: Histoire et métamorphoses". Exposition virtuelle. Festival des Sciences de la Société et des Arts organisé par l'Université d'Aix-Marseille du 9 Mai au 22 Juin 2019 (réalisée par Abdelmajid Arrif).
	bibliografia:	1) ALLEMAGNE, Henry-René D’ : "Le noble jeu de l’oie en France, de 1640 à 1950", Ed. Grund, Parigi 1950. 2) MASCHERONI, Silvia - TINTI, Bianca : “Il gioco dell’oca: un libro da leggere, da guardare, da giocare”. Ed. Bompiani, Milano 1981. 3) POGGIALI, Daniela: "Oche, civette e dadi". La Collezione dei Giochi della Biblioteca Classense. Catalogo Mostra 20/12/2019 -02/02/2020. Istituzione Biblioteca Classense RAVENNA - Comune di Ravenna. 2019. 4) CHAPRON, Emmanuelle et Alii: "Jeu de l'oie: Histoire et métamorphoses". Exposition virtuelle. Festival des Sciences de la Société et des Arts organisé par l'Université d'Aix-Marseille du 9 Mai au 22 Juin 2019 (réalisée par Abdelmajid Arrif), 2021. 5) SEVILLE, Adrian: "The Game of the Goose in Advertising: a Study in Board Game Design", 2021..
		Les Jeux de la Phosphatine Falières (Mascheroni&Tinti)
		Cartoline illustrate, in rilievo, sagomate, cataloghi a fisarmonica, francobolli, ritratti di personaggi celebri: all’inizio del secolo la Premiata Ditta Pubblicità incomincia a scoprire che ogni ritaglio e ogni immagine può essere usato come veicolo e mezzo di lancio. L’industria privata non si lascia sfuggire ovviamente l’occasione di reclamizzare i propri prodotti attraverso la spirale dell’Oca e anche la ditta Falières chiede al famoso disegnatore Benjamin Rabier di illustrare "Les jeux de la Phosphatine" per accattivarsi la simpatia dei suoi piccoli e avidi consumatori. Le “case” propongono deliziose immagini legate al mondo infantile: topini, conigli, tartarughe su cui le pedine camminano sperando di incontrare un’oca benefica, rappresentata naturalmente da una scatola di preziosa fosfatina: solo un assaggio però, prima di poterne consumare, con tanto di bavaglino, una bella tazza piena, vincendo il gioco. I pericoli ci sono ancora, ma Rabier li ha sapientemente trasformati, rendendoli meno minacciosi, nell’aspetto grafico, di quelli classici. L’auto in panne ricorda il pozzo, la tagliola che intrappola la prigione, il ponte è diventato un buffo pesce e, niente paura, la morte è solo una falce.

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