Giochi dell'Oca e di percorso
(by Luigi Ciompi & Adrian Seville) |
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Jeu du Conscrit (Pellerin n°1737) | ||
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primo autore: | Non indicato |
secondo autore: | Pellerin | |
anno: | 1880 | |
luogo: | Francia-Epinal | |
periodo: | XIX secolo (3°/4) | |
percorso: | Percorso di 63 caselle numerate | |
materiale: | carta incollata su cartone ripiegato in 2 | |
dimensioni: | 360X495 | |
stampa: | Stampa su legno colorata in maschera (bois gravé et colorié) (woodcut) | |
luogo acquisto: | Francia-Parigi | |
data acquisto: | 25-05-1998 | |
dimensioni confezione: | ||
numero caselle: | 63 | |
categoria: | Militaria (guerre, armi e soldati) | |
tipo di gioco: | Gioco oca variante | |
editore: | Pellerin&C.ie, Imp.- Edit., Imagerie d’Epinal N°1737 | |
stampatore: | Imprimerie Lith. de Pellerin à Epinal | |
proprietario: | Collezione L. Ciompi | |
autore delle foto: | L. Ciompi | |
numero di catalogo: | 272 | |
descrizione: |
Gioco di 63 caselle numerate, spirale, antiorario, centripeto con soggetto militare. Le caselle delle oche sono contrassegnate dai vari gradi della carriera militare. Il gioco realizzato da Pinot et Sagaire verso il 1860, viene ristampato (reimpostato) da Pellerin nel 1880. Negli angoli: "Inkermann"; "Malakoff"; "Palestro"; "Solferino". Alla casella 63 non figura più l'aquila imperiale (vedi altro esemplare in D'Allemagne). REGOLE: nel centro. "Premièrement, pour jouer à ce jeu, qui est composé de soixante-trois cases, à prendre du n°1 où est représenté la Conscription, jusqu'au nombre 63, où il y a un Maréchal de France qui est l'endroit où il faut arriver pour gagner la partie; il faut que chaque joueur ait une marque distinctive, afin de ne pas se tromper avec celle de son adversaire pour marquer sur la case le nombre de points que l'on aura amenés; mais il n'est pas facile d'arriver au Maréchal de France, car plusieurs empechements se présentent avant qu'on puisse y pervenir. Pour jouer à ce jeu il faut avoir deux dés que chaque joueur jettera à son tour et autant de points que les dés ameneront, il les marquera sur le jeu avec sa marque. Il faut bien faire attention que l'on ne peut s'arreter sur les Grades, qui sont disposés de 9 en 9; ainsi donc si vous arrivez à un Grade, redoublez le nombre des points que vous avez amenés jusqu'à ce que vous n'en rencontriez plus. Si en marquant les points que vous amenez vers la fin de la partie, vous excédez le nombre 63, vous redoublez vos points et retournerez en arrière; et enfin celui qui arrivera juste au nombre 63 gagnera la partie. OBSERVATIONS. Si du premier coup que l'on tire les dés, l'on faisait 9, qui peut se faire de deux manières, savoir 5 et 4 ou 6 et 3, il faut que celui qui fera 6 et 3 aille au nombre 26, où est représentée la médaille militaire et celui qui fera 5 et 4 au nombre 53 où est la crois de la légion d'honneur. Celui qui fera 6, où il y a un soldat en faction paiera le prix convenu et ira au nombre 12 pour se noyer sous le pont-levis. Celui qui ira au nombre 19 où est la salle de police, y restera jusqu'à ce que les autre joueurs aient tiré chacun deux fois. Celui qui ira au nombre 31 où il y a un puits, paiera le prix convenu et y restera jusqu'à ce qu'un autre arrivant au meme nombre, vienne l'en délivrer; alors celui qui sortira du puits ira occuper la place qu'avait celui qui est venu le remplacer. Celui qu'ira au nombre 42, où le conscrit fait sa promenade, paiera le prix convenu et retournera au nombre 30. Qui arrivera au nombre 52 où il y a une prison paiera le prix convenu et y restera jusqu'à ce qu'un autre l'en retire. Quand on arrivera au nombre 58 où a lieu une exécution militaire, on paiera encore le prix convenu et on recommencera la partie. Et celui qui sera rencontré par un des joueurs paiera le prix convenu et ira se mettre à sa place". CASELLE (con didascalia): Cas. 1): La conscription; Cas. 2): Arrivée au regiment; Cas. 3): L'exercice; Cas. 4): La premiere garde; Cas. 5): Il passe caporal; Cas. 6): Soldat en faction; Cas. 7): Le caporal d'ordinaire; Cas. 8): La theorie; Cas. 9): SERGENT; Cas. 10): La revue de la section; Cas. 11): Il refuse d'aller au cabaret; Cas. 12): Le pont levis; Cas. 13): Il frequente les cours du regiment; Cas. 14): Il est sergent fourrier; Cas. 15): Il presente son livre d'ordre au capitain; Cas. 16): Il va aux distributions; Cas. 17): Il envoie le pain à la cantine; Cas. 18): SERGENT MAJOR; Cas. 19): La salle de police; Cas. 20): Son colonel le compliment; Cas. 21): Sa joie en apprenant qu'il va en Afrique; Cas. 22): Depart pour l'Afrique; Cas. 23): Il est fait Adjudant sous officier; Cas. 24): Promenade à Alger; Cas. 25): Sa premier affaire contre les Arabes; Cas. 26): Medaille militaire; Cas. 27): SOUS LIEUTENANT; Cas. 28): Le café des officiers; Cas. 29): Il fait droit aux reclamations; Cas. 30): Le deux pays; Cas. 31): La chute dans le puits; Cas. 32): Il est nommé lieutenant; Cas. 33): Il retourne en France; Cas. 34): La traversée; Cas. 35): Arrivée en France; Cas. 36): CAPITAINE; Cas. 37): Il obtient un semestre; Cas. 38): Il arrive au pays; Cas. 39): Il est feté dans sa famille; Cas. 40): Les adieux à sa mère; Cas. 41): Il est nommé che de bataillon; Cas. 42): La promenade du conscrit; Cas. 43): Depart pour la Crimée; Cas. 44): Debarquement des troupes; Cas. 45): LIEUTENANT COLONEL; Cas. 46): Bataille d'Inkermann; Cas. 47): Camp devant Sebastopol; Cas. 48): La tranchée; Cas. 49): Prise de Malakoff; Cas. 50): Il est fait colonel; Cas. 51): Le diserteur; Cas. 52): La prison; Cas. 53): La croix de la legion d'honneur; Cas. 54): GENERAL DE BRIGADE; Cas. 55): Depart pour l'Italie; Cas. 56): Combat de marignan; Cas. 57): Bataille de Magenta; Cas. 58): L'execution militaire; Cas. 59): Il est nommé General de Division; Cas. 60): Bataille de Solferino; Cas. 61): Paix de Villafranca; Cas. 62): Rentrée des troupes à Paris; Cas. 63): MARECHAL DE FRANCE. NOTA: vedi anche esemplare in D'Allemagne Arch. N°1453. REFERENZA 1 (D'Allemagne pag. 222): "Jeu du Conscrit. Epinal, Pinot et Sagaire (v.1860). Bois gravé et colorié. 36,5x49. Scènes de la vie d'un conscrit qui devient (à la case 63) Maréchal de France, sous les traits de Mac-Mahon. Dans les coins: batailles de Malakoff, Inkermann, Palestro et Solferino. Voir notice et pl. 34 et aussi p. 48. - Meme jeu, Epinal, Pellerin N°1737 (v. 1880) réimp. " REFERENZA 2 Jeu du conscrit, Épinal, Pellerin, v. 1880 (réimpression du jeu édité par Pinot et Sagaire, v. 1860). Cette gravure publiée par l’entreprise typographique Pellerin date du début des années 1860. Elle relève des stratégies de mise en scène du régime du Second Empire, dont les imprimeries Pellerin ont été parmi les principaux relais. Installé à la suite d’un coup d’État en 1852, ce régime a cherché à faire valoir sa légitimité en s’appuyant sur l’héritage politique et militaire du Premier Empire. Dès le milieu des années 1850, la France a ainsi connu une série d’expéditions militaires à l’étranger, notamment en Crimée (1854-1856) et en Italie (1859-1860). Le fonctionnement de l’armée française fait alors coexister une armée de métier, permanente, et des corps de conscrits dont les principes fondateurs, établis pendant la période révolutionnaire autour de l’idéal de la "nation en armes", ont été réformés après le retour au trône des Bourbons en 1818. Les contingents levés sont limités, mais le temps de service est allongé à sept ans et ne concerne que des citoyens tirés au sort, qui ont la possibilité de se faire remplacer en échange d’une indemnité. Ce fonctionnement reste en vigueur jusqu’au retour du service obligatoire de deux ans en 1872. Le fonctionnement de la conscription et les efforts déployés par le régime du Second Empire pour faire de la France une puissance militaire et diplomatique européenne font de l’armée un sujet de débat social, en contradiction avec les prétentions pacifistes de Napoléon III dans les premières années du régime. Le système de recrutement des conscrits est l’objet de critiques, y compris de la part de l’empereur lui-même, mais les priorités induites par les guerres des années 1850 ont empêché la mise en oeuvre d’une réelle réforme. L’état-major est conscient que les victoires françaises en Crimée et en Italie sont surtout dues à la faiblesse militaire des adversaires, et les résistances à la conscription sont devenues épisodiques, limitées à quelques départements ruraux des périphéries. Dans ce cadre polémique, la propagande du régime a été centrale pour faire accepter l’effort de guerre à la société française. Le jeu de l’oie met en scène l’horizon professionnel ouvert par la conscription. Il donne à voir le déroulement d’une carrière militaire dans son extension maximale, du recrutement du conscrit au statut de maréchal de France, dignité d’officier la plus haute qui doit une partie de son prestige aux récits de l’aventure napoléonienne, utilisés comme l’un des supports de la légitimité du Second Empire. Cette carrière est rythmée par des étapes qui correspondent aux différents grades militaires, dont l’évocation rejoint celle pratiquée dans l’imagerie patriotique. Mais les auteurs rappellent surtout les principaux aspects de l’activité militaire, faisant référence aux exercices physiques, aux revues, aux valeurs attendues du soldat comme l’assiduité et le sens de la hiérarchie. Ils sont le produit d’un apprentissage effectué dans la caserne, outil de conditionnement des comportements individuels pour les besoins de l’institution. Alors que la carrière militaire constitue l’un des principaux vecteurs de l’ascension sociale – plusieurs parcours de soldats de la Révolution et de l’Empire ayant accédé au grade de maréchal, comme Joachim Murat ou Jean-de-Dieu Soult, en sont représentatifs –, l’iconographie du jeu insiste sur la reconnaissance sociale et familiale liée au métier des armes, auquel l’aventure napoléonienne a conféré un prestige maintenu tout au long du XIXe siècle. La référence aux victoires militaires récentes du Second Empire permet d’appuyer l’idée d’une carrière militaire attractive, tout en démontrant la légitimité que le régime a acquise par les armes. Les guerres de Crimée (victoire d’Inkermann et siège de Sébastopol en 1854, prise de Malakoff en 1855) et d’Italie (victoires de Magenta et de Solférino en 1859) constituent les principales références, évocatrices pour les contemporains qui en ont connaissance par la propagande visuelle du régime et par la presse illustrée émergente (l’actualité guerrière est l’un des thèmes récurrents des Unes du journal L’Illustration). Placées aux quatre coins du plateau de jeu, ces victoires illustrent le sens donné à la conscription dans la formation d’un esprit national. Les combats coloniaux s’inscrivent dans la continuité de ce processus: ils sont à la fois envisagés comme le prolongement de la construction nationale et comme une étape dans les carrières militaires, comme elle l’est plus largement pour les serviteurs de l’État. L’empire auquel il est ici fait référence est fortement centré sur l’Algérie et sur l’Afrique occidentale qui sont alors les terrains privilégiés de la conquête coloniale. Alors que l’armée contribue à la fois aux conquêtes territoriales et au maintien de l’ordre, le départ pour l’Afrique (vignettes n° 21 et n° 22), le passage à Alger (n° 24) et les "affaires contre les Arabes" (n° 25) font partie des expériences courantes partagées par les soldats du régiment. La mise en place d’un régime militaire dans les départements algériens au début des années 1860 renforce la place de cet espace dans les carrières des militaires français. En exagérant les continuités entre corps de conscrits et armée de métier, en présentant la carrière militaire comme un parcours linéaire mis au service du patriotisme français, ce jeu de l’oie cherche à diffuser auprès d’un large public la légitimité de l’investissement guerrier de la France du Second Empire et à inciter les jeunes Français à prendre part à la conscription, à un moment où les remplacements de recrues se multiplient. (Pierre-Marie Delpu) Exhibitions: |
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bibliografia: |
1) ALLEMAGNE, Henry-René D’: "Le noble jeu de l’oie en France, de 1640 à 1950", Ed. Grund, Parigi 1950 (Tav. 31). 2) NEGRI, Ilio - VERCELLONI, Virgilio: "I giochi di dadi d'azzardo e di passatempo dei gentiluomini e dei pirati". Introduzione di Caterina Santoro, Lerici Milano 1958. 3) A.A.V.V.: "Le noble jeu de l'oie" In "Les jouets", Jardin des Arts n°74, dicembre 1960/gennaio1961 (pp.67-73), Parigi 1960. 4) MASCHERONI, Silvia - TINTI, Bianca: “Il gioco dell’oca: un libro da leggere, da guardare, da giocare”. Ed. Bompiani, Milano 1981. 5) GIRARD, Alain R. - QUETEL, Claude: "L’histoire de France racontée par le jeu de l’oie", Ed. Balland-Massin Parigi 1982. 6) MILANO, Alberto: "Imagerie Parisienne. Basset, tra XVIII e XIX secolo". "Charta" Anno 17 n.100, novembre-dicembre 2008. 7) CHAPRON, Emmanuelle et Alii: "Jeu de l'oie: Histoire et métamorphoses". Exposition virtuelle. Festival des Sciences de la Société et des Arts organisé par l'Université d'Aix-Marseille du 9 Mai au 22 Juin 2019 (réalisée par Abdelmajid Arrif), 2021. |
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